La CGT, Solidaires, FO, la FSU et le collectif « la
retraite, une affaire de jeunes », s’étaient donnés rendez-vous ce jeudi
midi devant le ministère du Travail. Un rassemblement pour réaffirmer
leur détermination à combattre ce texte injuste avant la journée du 15,
et pour porter le débat sur le coût du capital.
A quelques centaines de mètres de l’Assemblée, c’est devant le
ministère du Travail que les syndicats opposés à cette nouvelle réforme
des retraies se sont réunis. Plusieurs centaines de personnes s’étaient
rassemblées ce jeudi midi, malgré l’absence d’appel à la grève.
L’important était de porter au plus près des débats parlementaires le
message que le combat continue et que les syndicats ne baisseront pas
les bras.
Le collectif la Retraite, une affaire de jeunes, avait justement fait
un crochet par l’Assemblée Nationale avant de rejoindre les syndicats,
dans le but de porter aux députés des propositions d’amendements.
« L’allongement de la durée de cotisation est une double peine pour les
jeunes explique Juliane. Notre génération doit cotiser 4 ans de plus et
connait deux fois plus le chômage. On a demandé aux députés de prendre
en compte les années d’études et d’insertion professionnelle dans le
calcul. Parce que 60 % des jeunes aujourd’hui commencent par le
chômage. »
«Un indispensable affrontement social contre l’austérité »
Les syndicats, la CGT et Solidaires en tête, avaient à cœur d’organiser
un débat sur le coût du capital. Combattre la fatalité, rappeler que de
l’argent, il y en a et pointer où il se trouve : «dans la poche des
actionnaires, dans les paradis fiscaux, rappelle Pascal Diaz de
Solidaires. La fraude fiscale, c’est 80 milliards d’euros par ans. »
Pascal Joly, secrétaire de l’union régionale Île de France CGT, rappelle
que si on s’attaquait frontalement à l’inégalité des salaires entre
homme et femmes, cela rapporterait 10 milliards d’euros par ans en
cotisation sociale supplémentaire.
Gabriel Gaudy Secrétaire général de l’Union départementale de Paris
de Force Ouvrière rappelle de son côté que les attaques contre les
retraites ne sont pas que du fait du gouvernement. C’est l’adhésion du
gouvernement au traité européen et à l’austérité. « En Grèce et en
Espagne, les gens crèvent de manque de soin et d’absence de retraites.
En France déjà, l’espérance de vie en bonne santé recul ! ».
Toutes les formations syndicales et le collectif « retraite, une
affaire de jeunes », ont appellent à une forte mobilisation mardi 15
prochain, mais aussi après, à poursuivre le mouvement dans l’unité.
Dans l’Isère, manifestation ce mardi 15 octobre à 10H de la Place de Verdun à la Mairie de Grenoble
Le député-maire Destot ne veut pas voir la manif arriver
devant sa mairie !
La
peur est en train de changer de camp ! M. Destot envoie un signal provocateur à
une manifestation autorisée par la préfecture ! Donnons-lui massivement la
réponse qu’il mérite : soyons bien plus nombreux encore que le 10 septembre pour
dire que cette réforme des retraites est une nouvelle régression sociale et
qu’elle ne doit pas être votée par des parlementaires qui, avec nous en manif,
promettaient le retour à la retraite à 60 ans en 2010.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire