jeudi 10 octobre 2013

Retraites: "on n’abandonnera pas le combat !"

La CGT, Solidaires, FO, la FSU et le collectif « la retraite, une affaire de jeunes », s’étaient donnés rendez-vous ce jeudi midi devant le ministère du Travail. Un rassemblement pour réaffirmer leur détermination à combattre ce texte injuste avant la journée du 15, et pour porter le débat sur le coût du capital.
A quelques centaines de mètres de l’Assemblée, c’est devant le ministère du Travail que les syndicats opposés à cette nouvelle réforme des retraies se sont réunis. Plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées ce jeudi midi, malgré l’absence d’appel à la grève. L’important était de porter au plus près des débats parlementaires le message que le combat continue et que les syndicats ne baisseront pas les bras.
Le collectif la Retraite, une affaire de jeunes, avait justement fait un crochet par l’Assemblée Nationale avant de rejoindre les syndicats, dans le but de porter aux députés des propositions d’amendements. « L’allongement de la durée de cotisation est une double peine pour les jeunes explique Juliane. Notre génération doit cotiser 4 ans de plus et connait deux fois plus le chômage. On a demandé aux députés de prendre en compte les années d’études et d’insertion professionnelle dans le calcul. Parce que 60 % des jeunes aujourd’hui commencent par le chômage. »

«Un indispensable affrontement social contre l’austérité »
Les syndicats, la CGT et Solidaires en tête, avaient à cœur d’organiser un débat sur le coût du capital. Combattre la fatalité, rappeler que de l’argent, il y en a et pointer où il se trouve : «dans la poche des actionnaires, dans les paradis fiscaux, rappelle Pascal Diaz de Solidaires. La fraude fiscale, c’est 80 milliards d’euros par ans. » Pascal Joly, secrétaire de l’union régionale Île de France CGT, rappelle que si on s’attaquait frontalement à l’inégalité des salaires entre homme et femmes, cela rapporterait 10 milliards d’euros par ans en cotisation sociale supplémentaire.
Gabriel Gaudy Secrétaire général de l’Union départementale de Paris de Force Ouvrière rappelle de son côté que les attaques contre les retraites ne sont pas que du fait du gouvernement. C’est l’adhésion du gouvernement au traité européen et à l’austérité. « En Grèce et en Espagne, les gens crèvent de manque de soin et d’absence de retraites. En France déjà, l’espérance de vie en bonne santé recul ! ».
Toutes les formations syndicales et le collectif « retraite, une affaire de jeunes », ont appellent à une forte mobilisation mardi 15 prochain, mais aussi après, à poursuivre le mouvement dans l’unité.
Dans l’Isère, manifestation ce mardi 15 octobre à 10H de la Place de Verdun à la Mairie de Grenoble
Le député-maire Destot ne veut pas voir la manif arriver devant sa mairie !
La peur est en train de changer de camp !  M. Destot envoie un signal provocateur à une manifestation autorisée par la préfecture !  Donnons-lui massivement la réponse qu’il mérite : soyons bien plus nombreux encore que le 10 septembre pour dire que cette réforme des retraites est une nouvelle régression sociale et qu’elle ne doit pas être votée par des parlementaires qui, avec nous en manif, promettaient le retour à la retraite à 60 ans en 2010.

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