L’appréciation de la CGT, contrairement à ce qui s’est traduit dans
la plupart des médias, est que le niveau de mobilisation a été
important, quelques jours après la rentrée. Il traduit une forte
exaspération et des attentes dans un véritablement changement de
politique parmi l’ensemble de la population.
Les organisations de jeunesse ont également été présentes, malgré les
oppositions de générations, orchestrées par le Gouvernement et le
MEDEF.
Ce 18 septembre, elles appellent à un rassemblement devant l’Elysée, à
l’occasion de la présentation du projet de loi au Conseil des
ministres.
La CGT salue et soutient cette initiative.
Le problème du financement de la protection sociale et de la dette
publique, ce n’est pas le coût du travail comme le martèlent le
Gouvernement et le Patronat.
Par exemple, aller vers une égalité de salaire entre les femmes et
les hommes rapporterait 10 milliards d’euros supplémentaires dans les
caisses de retraites, d’ici à 2020. De même, 1% de plus sur la masse
salariale, c’est 2,5 milliards de cotisations supplémentaires pour la
protection sociale.
Non, le travail n’est pas un coût, mais un atout.
Ce sont les salariés qui créent les richesses du pays !
Le Gouvernement répondant aux injonctions du patronat, choisit de lui
faire de nouveaux cadeaux dans son projet en augmentant les
exonérations de cotisations des entreprises et en proposant d’amputer le
pouvoir d’achat des salariés et des retraités, au service de
rentabilité financière. C’est la continuité des réformes précédentes et
notamment celles de 2003 et 2010 qui ne sont pas remises en cause.
Ce n’est pas acceptable. Nous exigeons le retour à une
retraite à 60 ans avec un taux de remplacement de 75% et des départs
anticipés pour travaux pénibles.
Après avoir échangé avec ses organisations, la Commission exécutive
confédérale considère qu’il y a besoin d’amplifier cette mobilisation
sans attendre dans les entreprises, pour porter l’exigence de
l’ouverture immédiate de négociations salariales, tant dans le public
que dans le privé. Cela doit conduire le Gouvernement à augmenter le
point d’indice et le SMIC, les pensions et les minima sociaux, dès le
1er octobre prochain.
Comme nouvelle étape du processus engagé, la CGT s’engage
dans la construction d’une semaine d’action du 7 au 11 octobre 2013 à
l’occasion de l’ouverture du débat parlementaire sur le projet de loi
Retraite, avec la perspective d’une journée nationale unitaire
et interprofessionnelle de grève et de manifestations. Elle mettra tout
en œuvre au niveau national, professionnel et territorial pour que cette
mobilisation soit la plus large possible.
Dans ce sens, nous proposerons rapidement à l’ensemble des autres
organisations syndicales et de jeunesse, une rencontre afin de finaliser
ce prochain rendez-vous d’action.
Ces prochains jours, elle invite les syndicats et les salariés à
interpeller leurs députés sur le contenu de la réforme et les attentes
sociales exprimées le 10 septembre et majoritairement soutenues dans les
sondages. La CGT insiste également, pour que la question des retraites
ne soit pas traitée uniquement par le biais des déficits publics.
D’ailleurs, ces derniers sont essentiellement dus à la financiarisation à
outrance. Pour le capital, la crise est finie. L’envolée du CAC 40 en
est la démonstration puisqu’il retrouve son niveau record de 2007. Et on
voudrait nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent.
La question de l’emploi, des conditions de travail, des salaires, de
la protection sociale et de la retraite doit être portée dans tous nos
échanges et nos débats.
La CGT invite tous les syndicats à être à l’offensive avec les salariés en partant de leurs revendications.
D’ores et déjà, plusieurs initiatives d’actions sont prévues
comme dans la Santé, les Cheminots et dans certains groupes de
Métallurgie, de la Chimie, etc…
Plus que jamais, l’action à l’offensive est à l’ordre du jour.
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